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Video transcript

Nos sols ne font pas souvent les gros titres comme le climat, mais ils sont tout aussi essentiels. Aujourd’hui, plus d’un quart des sols de la planète sont dégradés. Pourquoi et comment peut-on y remédier ? C’est ce que nous allons voir dans cette vidéo !

La santé de notre sol joue un rôle crucial dans la santé des aliments que nous consommons.
C’est un peu comme une éponge : elle absorbe l’eau et les nutriments.
Mais si on presse constamment cette éponge sans lui laisser le temps de se régénérer, elle finit par s’assécher et devenir inutile. Aujourd’hui, nos sols ont été tellement pressés qu’ils produisent des aliments moins nutritifs et que nos écosystèmes sont en danger.
Comme une éponge, un sol a besoin de repos pour retenir l’eau et les nutriments et rester en bonne santé.

Mais qu’est-ce que la dégradation des sols exactement ?
C’est la perte de qualité du sol due à l’érosion, à la surexploitation, à une mauvaise gestion, à la compaction ou encore à la contamination par produits chimiques. Ce processus est lent, mais ses conséquences sont énormes.

L’érosion des sols, c’est un peu comme un voleur silencieux qui emporte notre précieuse couche arable. Elle agit lentement mais sûrement, transformant des terres fertiles en déserts.
Elle est provoquée par l’eau (fortes pluies, inondations) ou par le vent, notamment dans les régions où la végétation est rare.

La surexploitation, c’est comme manger tout le contenu du frigo sans jamais le remplir.
Au bout d’un moment, il ne reste plus rien — ou dans notre cas, un sol appauvri.
Depuis un siècle, l’agriculture s’est tournée vers la monoculture : on cultive la même plante encore et encore sur la même parcelle.

Et l’usage excessif de produits chimiques, c’est un peu comme essayer de réparer un robinet qui fuit avec une masse.
Oui, ça peut arrêter la fuite, mais à quel prix pour l’environnement ?
Les engrais et pesticides de synthèse en fortes doses appauvrissent les sols en nutriments et en matière organique.

Aujourd’hui :
L’érosion par l’eau représente environ 50 % de la dégradation des sols.
Le vent : 25 %.
La dégradation chimique : 15 %.
La dégradation physique : 5 %.
Et toutes les autres causes : environ 5 %.

Au total, on estime que 24 milliards de tonnes de sol fertile sont perdues chaque année.
Les activités humaines seraient responsables des 25 % restants de cette dégradation environ.

En regardant les 4 causes profondes de la non durabilité présentées dans les vidéos précédentes, les deux principaux problèmes pour nos sols sont :
nous dégradons systématiquement la nature par des moyens physiques, et
nous augmentons systématiquement la concentration de substances créées par la société, à un point tel que la nature n’arrive plus à suivre.

Quand le sol se dégrade, les aliments qu’il produit aussi. Une étude américaine de 2004 a démontré que les nutriments dans 43 fruits et légumes étaient en moyenne jusqu’à 38 % inférieurs à ceux des années 1950. Selon une autre étude, il faudrait manger 8 oranges aujourd’hui pour obtenir autant de vitamine A qu’avec une orange il y a 70 ans.

La baisse des niveaux de magnésium, calcium, fer et protéines est directement liée à l’appauvrissement des sols.
On consomme donc plus de calories… mais moins de nutriments.

Avant de parler des solutions, on peut déjà agir en prenant des compléments alimentaires pour pallier ces manques : notamment en vitamine B2, magnésium, mais aussi vitamines A, C, D, E, calcium et oméga 3.

Maintenant, la bonne nouvelle !
Des pratiques agricoles durables, comme l’agriculture régénératrice, permettent de restaurer la santé des sols tout en améliorant les rendements et la valeur nutritionnelle des aliments.

La rotation des cultures et les cultures de couverture, c’est un peu comme un coach personnel pour le sol : elles lui apportent une alimentation équilibrée et de l’exercice régulier. Changer de culture chaque année permet de régénérer les nutriments naturellement. Les plantes comme le trèfle ou le seigle protègent le sol de l’érosion, améliorent sa structure, et ajoutent de la matière organique.

Ajouter du compost ou de la matière organique, c’est comme offrir un moment de détente à votre sol : on le nourrit, on le revitalise, et il redevient un écosystème vivant. Certaines études montrent qu’une ferme régénératrice peut augmenter le carbone organique du sol de 78 % en seulement 6 ans !

Les pratiques comme l’agroforesterie ou la permaculture sont comme les grands parents avisés de l’agriculture. Elles intègrent les arbres, la diversité des plantes, et parfois les animaux pour créer un système harmonieux où chaque élément renforce les autres.

Les arbres apportent de l’ombre, retiennent l’humidité et réduisent l’érosion. Les animaux, bien gérés, fertilisent naturellement le sol. Des études montrent que des systèmes de pâturage bien conduits peuvent améliorer la matière organique du sol de 12 % en quelques années seulement.

La santé du sol est la base de notre système alimentaire. En passant à des pratiques durables et régénératrices, on peut restaurer la ressource la plus précieuse de notre planète : le sol. Ces méthodes ne sont pas seulement bonnes pour les cultures, elles sont bonnes pour notre avenir à tous.

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